L’artiste Yves Blin devant sa toile du vieux lavoir de Sarrebourg. Photo RL
Yves Blin s’est formé aux Beaux-Arts à Épinal et a suivi des études d’art déco à Strasbourg puis il a été enseignant en arts plastiques et prof aux Beaux-arts. « J’ai toujours concilié mes deux métiers. Aujourd’hui, je ne transmets plus mon savoir, je l’ai assez fait, mais j’expose beaucoup. » En France, en Allemagne, en Belgique et même aux États-Unis.
La peinture, c’est son monde. Il s’y consacre quotidiennement, surtout le matin, à la lumière naturelle propre. Ses références ? Dali, « qui m’observe quand je travaille », mais aussi Klimt et Francis Bacon.
Son style a évolué au fil des années. À présent, les couleurs sont omniprésentes, « sans doute car le monde est plus gris, sourit-il. J’estime que l’art ne doit pas seulement être décoratif, il doit raconter une histoire. Une fois la toile achevée, le phénomène de dépossession est indispensable, même si j’y reste attachée. »
En cette difficile année 2020, où les rencontres personnelles et la coopération directe n’étaient guère possibles, l’auteur allemand Georg Frey et le peintre-graveur français Yves Blin ont néanmoins réalisé un projet commun qui mêle art et littérature. Reproductions en couleurs de 25 tableaux d’Yves Blin, principalement de l’année dernière, et 25 courts textes en prose de Georg Frey, écrits pour accompagner les tableaux, publiés dans un livre bilingue. Ces textes, pour la plupart narratifs, ne décrivent ni n’interprètent les images.
Avec le livre, qui sera publié sous la même forme en Allemagne et en France, Blin et Frey veulent aussi donner l’exemple de la solidarité européenne, et notamment franco-allemande.
Les œuvres d’Yves Blin sont visibles à la bibliothèque Pierre-Messmer de Sarrebourg, dans le cadre de l’exposition « Rêves éveillés, Erwachte Traüme ».
Entrée libre aux horaires d’ouverture de la bibliothèque de Sarrebourg, mardi, mercredi, vendredi et samedi, sauf jours fériés.